Espace Schengen : vers des mesures plus strictes

L’espace Schengen, est le territoire européen à l’intérieur duquel est permise la libre circulation des personnes. C’est le fondement même de l’Europe. Ces accords ont été signés en 1985 par 26 pays, dont 22 sont membres de l’Union Européenne. La Suisse, le Norvège, l’Islande et le Lichtenstein ont signé les accords, bien qu’ils ne soient pas membres de l’Union. Quant à la Bulgarie, la Roumanie, la Chypre et la Croatie, ils ont ratifié les accords mais ne les ont pas encore appliqués. En somme, l’espace Schengen, c’est 4.312.099km² d’espace de libre circulation, sans le moindre contrôle des personnes. Ce système a vite connu ses failles en 2015, où 1,8 millions d’entrées illégales ont été signalées.

L’espace Schengen s’affaiblit

La situation est devenue alarmante suite aux attentats revendiqués par des groupes terroristes, qui ont fait des milliers de victimes dans en Europe. C’est ainsi que la France a décidé d’accroître les mesures de sécurité à ses frontières. Les crises migratoires causées par les guerres dans le Moyen-Orient ont également incité certains pays comme le Danemark ou l’Allemagne à renforcer leur sécurité.
Ces mesures sont prévues dans les accords Schengen, comme mesures d’exception « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », et pour une durée limitée. En effet, l’espace Schengen ne vaut que si tous les pays dans cet espace s’accordent à harmoniser leur système de contrôle à leurs frontières. Mais la menace pour la sécurité du territoire perdure, d’où la nécessité d’assouplir certains points des accords.

Système de contrôle des entrées et des sorties des frontières extérieures (EES)

En octobre 2017, le Parlement Européen a adopté ce nouveau système pour renforcer la protection des frontières européennes. Désormais, un système électronique remplace l’apposition manuelle de cachets sur les passeports. Il est relié à une base de données qui enregistre l’identité des voyageurs, leur date d’entrée, ou leur refus d’entrée sur le territoire. Il sera ainsi plus facile d’identifier les faux passeports et d’assurer le respect de la durée autorisée de séjour dans l’espace.

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